Généralités

Tachycardie vient du grec -takhys- (rapide), et -cardia- (cœur). La tachycardie se caractérise par une accéleration du rythme cardiaque au repos. La fréquence normale des battements d’un cœur se situe entre 60 et 90 battements par minute. On parle alors de tachycardie « modérée » lorsque le rythme cardiaque se situe entre 80 et 100 battements par minute, tandis que des pulsations supérieures à 100 battements par minute sont caractéristiques d’une tachycardie dite « intense ». Cette accéleration de rythme est normale et totalement bénigne, elle ne peut durer que quelques minutes, ou bien persister et devenir permanente.

Causes

La tachycardie survient naturellement après un effort physique, mais elle peut aussi se produire suite à certaines pathologies comme la fièvre, l’anémie, une hyperthyroïdie, une hémorragie importante, une hypoxie, une crise de spasmophilie, de tétanie, d’asthme ou bien une embolie pulmonaire, une déshydratation un stress… Elle peut également être causée par une consommation excessive en alcool, cannabis ou café…

Symptômes

Un rythme cardiaque trop rapide empêche le cœur de pomper efficacement le sang jusqu’aux organes ce qui peut les priver de l’oxygène dont ils ont besoin. Dans ces cas-là, les symptômes récurrents d’une tachycardie sont :

- Une impression que le cœur s’emballe

- Des vertiges voir une sensation de malaise

- Une sensation de « chocs » répétitifs dans la poitrine

- Un essoufflement

- Des étourdissements

- Perte de connaissance (syncope)

La tachycardie reste néanmoins, dans la majorité des cas, asymptomatique. Que les symptômes se manifestent ou non, cela n’influencera en aucun cas sa gravité.

Classification

Tachycardie ventriculaire : La tachycardie ventriculaire survient lorsque l’impulsion électrique a lieu au niveau d’un ventricule à la place des oreillettes. Les ventricules se mettent donc à battre de manière rapide, désordonnée et inefficace ce qui va les empêcher d’assurer correctement l’éjection du sang vers le reste du corps. Cette forme de tachycardie très courante nécessite une prise en charge urgente d’ordre vitale.

Fibrillation ventriculaire : La fibrillation ventriculaire se caractérise par une des impulsions électriques anarchiques et rapides du myocarde ventriculaire. Cette désynchronisation des ventricules entraîne un arrêt de la circulation sanguine (asystolie) ce qui ne leur permettra pas de pomper assez de sang pour tout l’organisme. La FV est un problème très grave qui peut devenir mortel en l’absence de défibrillation.

Fibrillation auriculaire : La fibrillation auriculaire est la plus fréquente des arythmies cardiaques. Le nœud sinusal ne joue plus son rôle de régulateur cardiaque, les oreillettes commencent alors à émettre des signaux électriques chaotiques entraînant alors leurs contractions faibles et rapides ainsi qu’un battement ventriculaire irrégulier. Tant que le rythme cardiaque n’est pas redevenu normal (dans ce cas-là il se situe entre 100 et 175 battements par minute), les symptômes ne s’arrêteront pas et l’efficacité du myocarde diminuera. La FA est souvent dû à une anomalie structurelle ou une maladie cardiaque. Elle peut engendrer un AVC.

Flutter auriculaire (ou tachycardie permanente par flutter) : Le flutter auriculaire est une forme de tachycardie relativement bénin caractérisé par des séries de contractions rapides et régulières des oreillettes se succédant sans aucune pause. En traversant le nœud atrio-ventriculaire, les signaux électriques rapides engendrent un rythme ventriculaire rapide.

Tachyarythmie : Latachyarythmie est un trouble des battements du cœur caractérisé par un rythme rapide et irrégulier. Les oreillettes ont des contractions anarchiques, pouvant aller jusqu’à 400 par minute mais elles ne suffisent pas pour entraîner une contraction ventriculaire. Seules certaines de ces contractions peuvent entraîner leur contraction, or ce sont les ventricules qui permettent l’acheminement du sang dans l’organisme.

Tachycardie sinusale : La tachycardie sinusale est la plus fréquente des tachycardies. Originaire du nœud sinusal, elle ne provient pas d’un trouble rythmique mais d’une réponse physiologique suite à un besoin métabolique (fièvre, effort, anxiété…). Les contractions des oreillettes sont alors trop rapides, tandis que les ventricules battent en rythme opposé.

Tachycardie jonctionnelle (ou Maladie de Bouveret) : La maladie de Bouveret fait partie de la catégorie des tachycardies paroxystiques, c’est-à-dire qu’elle se manifeste par un emballement vif et brutal, sous forme de crises de quelques minutes ou plusieurs jours, du cœur. Les palpitations ont un début et une fin brusque.

Traitement

Pour traiter une tachycardie, il faut d’abord soigner sa cause. Si elle due à un effort physiques, elle s’estompera rapidement. Dans les cas où elle serait due à une pathologie, il suffira de traiter cette maladie pour la faire disparaître. Dans les autres cas, les médicaments anti-arythmiques, la chirurgie, un défibrillateur ou un stimulateur cardiaque permettront de traiter et prévenir les risques de tachycardie. Votre médecin traitant pourra également vous faire subir des tests préventifs à cette maladie comme un électrocardiogramme. Dans tous les cas, pour minimiser les risques d’une tachycardie, il suffit de faire des exercices de relaxation, contrôler sa tension artérielle, limiter la caféine et faire de l’exercice physique régulièrement.

[Trouble cardiaque n°1]: LA TACHYCARDIE

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